Tradition et modernité

La commune où j’exerce le plus souvent, Pornic, est très fortement marquée par le développement du tourisme balnéaire, à partir de la fin du XIXème siècle. Cet engouement pour les bains de mer a engendré une vague de construction de villas, cottages, établissement de bain, casino, etc… Tous ces bâtiments sont marqués par l’éclectisme de leurs références architecturales, mêlant ouvrages complexes de charpentes extérieures, maçonneries de pierres taillées et agencements de briques, colombages, bow-windows, toitures ouvragées, etc…

En parallèle, une architecture rurale et domestique de qualité existait déjà, qui se caractérisait par la simplicité des volumes et la rigueur de leurs proportions, le peu de modèles de percements - souvent maçonnés en appareillage de briques – etc…

En plus de ces deux « pôles » architecturaux, la commune possède des sites archéologiques, des monuments historiques et des sites urbains dignes d’intérêt, tels que le Château, le tumulus des Mousseaux, le dolmen du Prédaire, le quartier de Gourmalon, etc… De nombreuses zones de protection du patrimoine ont été mises en place autour de ces sites.

De ce fait, la commune de Pornic est très soucieuse de son patrimoine exceptionnel. Dans ce cadre, il arrive souvent que nous choisissions avec les Maîtres d’Ouvrages de développer une architecture pastiche (sans aucune connotation péjorative) pour leurs projets, architecture inspirée des références des siècles passés. Ces projets, loin d’être rebutants, sont des exercices de style particulièrement intéressants du point de vue de la conception architecturale. Bien souvent, je suis amené à chercher des solutions techniques pour adapter une expression ancienne, devant être réalisée avec des techniques de construction modernes.